Kri Island Raja Ampat

Découverte d’un site de plongée exceptionnel : Raja Ampat

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Au moment où je commence cet article, je réalise que ce sera le cinquième sur Raja Ampat.

Je vous imagine devant votre écran, un peu déçu peut-être et soupirant même un « Encore !!! ». Si c’était le cas, vous auriez tort et pour vous en convaincre, je vous invite à me suivre au fil de ces lignes. 

D’une part, les fonds marins de cet archipel sont probablement les seuls dont la surprenante beauté met tous les plongeurs d’accord. D’autre part ce nouvel article a justement pour but de synthétiser les précédents afin que vous y trouviez toutes les infos dont vous pourriez avoir besoin pour organiser votre prochain voyage plongée.

Raja Ampat : toutes les merveilles du monde au même endroit

C’est en novembre 2016 que Jean Michel et moi avons pris la décision d’ajouter Raja Ampat à notre to-do-list de plongées. Ce devait être un dimanche parce que c’est toujours le dimanche que les envies de vacances et les rêves de voyage se frayent un chemin dans ma tête. Certains diront que l’oisiveté est mère de tous les vices, en ce qui me concerne, elle est source de projets. Quelques mois plus tard, nous nous préparions à embarquer pour cette destination.

Quelques années plus tard, la simple évocation du nom de cet archipel paradisiaque suffit à me donner des envies d’encore. Sans doute me reste t-il bien d’autres destinations plongées à découvrir. Sans doute ne suis-je pas au bout de mes surprises, ni au bout de mes émerveillements. Pourtant au fond de moi, je sens très fortement que mes plus belles émotions subaquatiques, je les ai déjà eues. C’était en 2017 à Raja Ampat.

L’épicentre de la biodiversité marine

Les années ont passé et mes souvenirs de Raja Ampat commencent à dater maintenant. Pourtant, ils continuent de me bouleverser avec la même puissance et la même nostalgie. Là bas, à Raja, les récifs coralliens et les espèces de poissons y sont plus variés et plus nombreux que dans n’importe quel autre océan du monde. L’archipel est connu et reconnu pour être l’épicentre de la biodiversité marine. On l’appelle parfois « L’Amazonie des mers ». Son écosystème est si riche qu’un plongeur y a établi un record mondial du nombre d’espèces de poissons recensées en une heure : 283 au total.

 

meilleurs spots de plongée

Au coeur du triangle de corail

L’archipel de Raja Ampat se situe au coeur du triangle de corail, une zone maritime située à l’Ouest de l’océan Pacifique et qui s’étend sur 6 millions de kilomètres carrés (non, il n’y a pas d’erreur…). Vous l’aurez deviné, la région tient son nom de l’incroyable quantité de coraux que l’on peut y admirer : pas moins de 75% des coraux du monde. Et ce n’est pas sa seule richesse : Le triangle de corail abrite également une faune marine impressionnante de plus de 2 000 espèces différentes de poissons de récif.

 

Raja Ampat

Un spot unique pour la plus grande variété d’espèces au monde

Si l’on se réfère aux dernières études réalisées, 80% de la biodiversité mondiale est concentrée à Raja Ampat. Prenez quelques secondes pour réaliser ce que cela signifie: 80% de la biodiversité mondiale… C’est cette caractéristique qui fait de l’archipel indonésien et de ses fonds sous-marins, un spot véritablement unique au monde.

Coraux tubulaires, coraux mous, nudibranches, anémones, gorgones, tortues (six des sept espèces de tortues existant dans le monde sont présentes à Raja Ampat), raies mantas, requins tapis barbus, requins-baleines, lionfishes, scorpionfishes, poissons pierre, bancs de gaterins, de scalaires, de napoléons, muraines, bénitiers géants et autres barracudas… La liste est longue et bien loin d’être complète. At least but not last, il y a aussi celui que je rêvais depuis longtemps de rencontrer et que je n’aurais sans doute pas discerné sans l’oeil aguerri de notre guide : l’hippocampe pygmée. 

 

Voyage plongée Raja Ampat

Chacune des plongées faite durant notre séjour à Raja Ampat nous a émerveillés bien au delà de nos espérances. Jamais dans mes rêves les plus fous, je n’avais imaginé qu’un jour, je verrais autant d’espèces de poissons et autant de trésors de la nature, réunis dans un même site.

 

Raja Ampat, hipocampe pygmée

« Le Passage » obligé

Difficile de vous recommander un spot plutôt qu’un autre. D’abord parce qu’à Raja Ampat tous se valent en terme d’émotion ou d’émerveillement et ensuite parce que cela reste assez subjectif en fin de compte. Ceci dit, si vous allez à Raja Ampat, il serait tout de même dommage de ne pas plonger dans ce site incroyable qu’est « Le Passage ». 

Ce spot de plongée est ce que l’on appelle une dérivante

Cela signifie que le bateau vous laisse à un point A et qu’il vous récupère à un point B. Entre les deux, ce sont les courants marins qui font le reste…Et ils le font merveilleusement bien. Durant toute la balade, il n’y a pas grand chose à faire, si ce n’est se laisser porter. Et pas grand chose à craindre non plus, si ce n’est être vigilant et ne pas perdre de vue sa palanquée. 

Autant que vous soyez prévenu avant de vous jeter à l’eau : la plongée commence par une immersion via une petite grotte, ce qui peut être un frein pour les claustrophobes dont je suis… Bien heureuse cependant d’avoir trouvé les ressources pour vaincre mon appréhension parce que le spectacle qui m’attendait à quelques mètres de profondeur, méritait largement ces efforts. On sort assez vite de la grotte par une petite fenêtre d’un mètre de large, pour arriver dans une sorte de petit cénote à l’air libre. Puis on replonge pour poursuivre l’exploration. 

 

La suite est magique

un déploiement spectaculaire et inespéré de faune jamais croisée, de flore jamais vue, de couleurs vives, de formes étranges, d’ombres inquiétantes, de gorgones délirantes, de coraux fous, d’éponges gigantesques et de poissons tropicaux… Des images gravées à jamais dans ma mémoire comme dans celle de tous les plongeurs qui ont exploré ce site. Cerise sur le gâteau, la visibilité ce jour là était parfaite. Je revois encore les rayons de soleil obliques qui traversaient l’eau devenue verte en raison de la végétation qui s’y reflétait. Drôle de sensation de flotter entre rêve et réalité, de ne plus savoir où sont les limites entre le réel et l’irréel.

J’ai replongé plusieurs fois depuis Le Passage et j’ai été émerveillée souvent, mais aucun autre site ne m’a transportée comme celui-là.

Les autres spots à explorer

Les plongeurs décrivent souvent Raja Ampat comme un « arc en ciel de biodiversité ». Il y a donc très peu de risque d’être déçu mais, à toute fins utiles, voici quelques noms d’autres spots de plongée foisonnants et colorés, explorés dans le sillage de notre dive master : Jenbubba, Jetty, Ransiwor, Kanburan, Mios Kon, Blue Magic, Mikes’point, Friwenbonda, Cape Kri, Melissa’s garden (que j’évoque dans un article consacré aux meilleurs spots de plongée) Fam Wall, Manta’s Point ou encore The blue Whole. Sans doute y en a t-il bien d’autres que je ne connais pas alors n’hésitez surtout pas à partager vos meilleurs sites de plongée en commentaires. 

A ce stade de la lecture, il est possible que vous commenciez à ressentir l’envie très forte de faire vos valises. Je vais donc poursuivre ce post en partageant quelques conseils et informations qui vous aideront peut-être à organiser votre voyage et votre séjour. Toutefois, avant de commencer, je voudrais préciser deux points importants : 

  • d’une part, je ne suis pas une professionnelle du tourisme (dans une autre vie, peut-être…)
  • d’autre part en raison de la crise sanitaire actuelle, certaines informations qui sont valables aujourd’hui pourraient ne plus l’être dans quelques temps. Tout comme certains hôtels ou compagnies aériennes pourraient malheureusement avoir disparu. 

Où se situe Raja Ampat ?

L’Indonésie : Le plus grand archipel du monde

L’archipel indonésien est le plus grand archipel du monde. Tellement vaste qu’on n’est toujours pas certain d’avoir fini de compter et surtout de nommer toutes les îles qui le composent. Quoiqu’il en soit, s’il vous arrive de jouer au Trivial Pursuit, retenez qu’en 2017, après de nombreuses expéditions, un groupe d’experts des Nations Unies a enfin arrêté un nombre officiel : 16 056.

Mais attention, il ne suffit pas d’être un petit bout de terre entouré d’eau pour revendiquer le statut d’ile. Les Nations Unies ont en effet dressé une liste de critères à respecter tels que : pas d’immersion à marée haute ou pas de liaison avec une terre à marée basse. Mais l’enjeu est de taille puisqu’il est question de la reconnaissance internationale d’un territoire.

 Raja Ampat : un petit archipel de 1500 îles

C’est donc quelque part au milieu de toutes ces îles plus ou moins grandes et plus ou moins petites, que se trouve l’archipel de Raja Ampat. Il comprend à lui seul environ 1 500 îles. Pour être précise, Raja Ampat n’est pas vraiment « au milieu » de l’archipel indonésien mais plutôt à l’extrême Est de l’Indonésie, en Papouasie Occidentale, là où l’océan Pacifique croise l’océan Indien. Sa situation géographique au croisement de ces deux océans explique notamment la force des courants et la puissance des marées. 

Les quatre rois

La légende raconte qu’un jour, il y a très, très longtemps, une femme trouva sept œufs magiques. Quatre de ces œufs donnèrent naissance à quatre rois mythiques, les trois autres devinrent respectivement un fantôme, une femme et une pierre. « Les Quatre Rois » s’appellent Waigeo, Batanta, Salawati et Misool. Ils forment les quatre iles principales de l’archipel autour desquelles flottent plusieurs centaines d’ilots paradisiaques. 

Raja Ampat

Quand est ce qu’on part ?

A Raja Ampat, il est possible de plonger toute l’année. La température de l’air varie entre 25 et 30 degrés, quant à celle de l’eau, elle est toujours voisine de 28 degrés. Pour autant, certaines périodes sont plus favorables que d’autres à la pratique de la plongée sous-marine. Par ailleurs quand on sait qu’il y a environ deux jours de voyage avant de poser une palme dans les eaux turquoises de Raja, autant mettre toutes les chances de son côté et optimiser son séjour plongée. 

La saison dite « sèche », même si elle peut être ponctuée de quelques belles averses, est la plus propice à la découverte des fonds marins de l’archipel. C’est entre octobre et mai que vous aurez le moins de vent, le moins de houle et donc des conditions idéales pour naviguer, plonger et même, comme moi, nager avec des raies manta.

Comment on y va ?

Ceux qui sont allés à Raja Ampat utilisent souvent un même mot pour résumer leur ressenti : paradis. Paradis des plongeurs, paradis sur Terre ou encore paradis perdu, pour avoir une chance de le rester, le paradis ne saurait être à portée de main. 

Le voyage

La première étape du voyage consiste à rejoindre l’Indonésie. Il faut compter une douzaine d’heures, hors escales, pour faire Paris Jakarta sur l’île de Java et davantage encore pour un vol Paris Bali qui est moins bien desservie.

On prend ensuite un autre avion pour se rendre en Papouasie Occidentale à Sorong. Il n’y aurait plus que deux compagnies locales qui assureraient des vols directs entre Jakarta et Sorong : Batik Air et Garuda Indonesia. La durée de vol est d’environ 4 heures. D’autre compagnies proposent des vols avec escales et il est également possible d’envisager une option train / ferry. Mais, encore une fois et au risque de me répéter, je vous recommande de vérifier régulièrement si ces informations sont toujours d’actualité.

En résumé, il faut prévoir deux jours de voyage avant de plonger son regard et son corps dans les eaux turquoises Raja Ampat. Et il en faut autant pour en revenir. Cela fait donc quatre jours à décompter de votre séjour sur place et donc de vos plongées. Sachant qu’il y a toutes les chances pour qu’à la fin du voyage vous l’ayez trouvé trop court, mieux vaut le savoir : l’un des plus beaux sites de plongée au monde n’est pas la porte à côté. Si vous me demandez mon avis sur la durée de séjour sur place qu’il convient de prévoir, je vous répondrais que 10 jours c’est vraiment le minimum syndical.

Question décalage horaire, il faut savoir que l’archipel indonésien s’étend sur trois fuseaux horaires. Donc, quand il est midi à Paris, il est 17 heures à Java, 18 heures à Bali et 19 heures en Papouasie Occidentale.

Formalités, paperasse, hygiène…

Vous n’avez pas besoin de visa si vous ne comptez pas séjourner plus de 30 jours à Raja Ampat. En revanche, il faudra avoir avec vous un passeport valide bien sûr et un billet de retour indiquant une date antérieure à 30 jours. 

Raja Ampat est une réserve naturelle préservée.

C’est précisément ce qui explique que la faune et la flore y sont aussi spectaculaires. La contrepartie évidente est qu’il faut s’acquitter d’un permis d’entrée qui permet de couvrir les frais de préservation du parc national. Si vous passez par un organisme de voyages, il se chargera de cette formalité pour vous. En revanche, si vous  avez comme nous l’habitude de voyager en mode autonomie, pensez à le faire. Vous pourrez par exemple contacter :

  • Le Centre d’information touristique de Sorong, 
  • Ou la billetterie de l’office du port de Waisai 

Le montant de ce permis est de 1 000 000 roupies par personne et il est valable un an. Vous pouvez régler ce montant en cash ou en carte de crédit. Il est fortement conseillé d’acheter ce permis dans un bureau officiel et non pas en ligne sur Internet parce qu’il est assez facile de se faire arnaquer.

 

Raja Ampat

A emporter

S’agissant du carnet de plongée, vous n’êtes pas obligé de l’avoir avec vous. Mais malgré tout, je pense qu’il est préférable de l’avoir, ne serait-ce que pour le plaisir d’y noter les spots que l’on explore. En revanche, pensez à prendre votre carte de niveaux. Elle est obligatoire et vous sera demandée à l’occasion de chaque plongée.

Pour ce qui est de la trousse de toilette, il est conseillé d’avoir son carnet de vaccination à jour, un produit anti moustique tropical, une protection solaire indice 50 et un traitement contre la Turista. A ce propos, ne buvez pas d’eau du robinet : uniquement de l’eau en bouteille et surtout pas de glaçons dans vos boissons.

 

Où séjourner à Raja Ampat ?

Il y a différentes façons de planifier son séjour dans l’archipel. Puisqu’on est au paradis des plongeurs, il peut-être assez logique d’envisager un croisière et les offres ne manquent pas. Une croisière est en effet une jolie façon d’optimiser un voyage consacré à la plongée. Nous en avons fait l’expérience, non pas à Raja Ampat mais aux Philippines. Et si vous aviez besoin de vous déconnecter, je vous confirme qu’une croisière plongée est sans doute la manière la plus radicale de couper avec nos addictions de citadins hyper-connectés. 

D’autres, opteront pour les homestays, c’est à dire les hébergements chez l’habitant. Ce type d’hébergement, qui est en quelque sorte la version indonésienne de nos chambres d’hôtes, est en plein essor. Outre le fait qu’il soit attractif sur le plan financier, il permet en outre une expérience assez unique en terme d’authenticité. Pour autant, il convient d’être prudents car on peut avoir des surprises (qui ne sont pas toujours bonnes) et on peut aussi se faire arnaquer.

En ce qui nous concerne, Jean-Michel et moi avons opté pour un autre type d’hébergement peut-être plus «tradi» qu’un homestay mais que nous avons adoré et dans lequel nous retournerons à coup sûr.

Un aventurier engagé sur une île fantastique

J’avoue être tiraillée entre l’envie de partager avec vous mon émerveillement pour l’île de Kri et celle de garder pour moi les coordonnées GPS de ce paradis terrestre. Mais je fais le pari que si vous êtes passionné de plongée, vous êtes certainement un touriste responsable et respectueux de l’environnement. 

Kri Island

Est une des îles de l’archipel de Raja Ampat, qui est entièrement dédiée à la plongée. Visuellement, c’est ce qu’il convient d’appeler un paradis terrestre, en particulier pour les plongeurs. C’est un endroit préservé, qui semble être hors du monde, hors du temps et qui nous rappelle combien notre planète devait être belle avant que l’homme et certaines de ses activités tel que le tourisme de masse, ne viennent tout gâcher. 

Le Sorido Bay

Où nous avons résidé durant notre séjour, est décrit à juste titre comme le resort haut de gamme du groupe Papua diving. Seulement sept bungalows, spacieux, climatisés, avec un accès direct à la plage de sable blanc et une vue imprenable sur les eaux cristallines de l’océan. Mais pour y avoir séjourné, je vous confirme que le Sorido Bay est bien plus qu’un ressort luxueux : c’est un avant tout un concept et c’est surtout l’engagement d’un homme, Max Hammer. 

Derrière une apparente timidité qui pourrait passer pour de la distance, se cache un homme généreux, simple, attentif et profondément amoureux de cette île où il s’est installé après avoir quitté la Hollande. Max vient s’assoir à votre table tous les soirs. Il vous raconte la région, ses habitants. Il vous parle de plongée sous-marine bien sûr mais aussi et surtout, il vous parle de préservation de l’environnement, son principal combat. Max Hammer est un aventurier engagé. Il est notamment le créateur et le directeur du Raja Ampat Research and Conservation Center, qui oeuvre depuis plus de vingt ans à la conservation de la région et au développement harmonieux de sa population. 

C’est d’ailleurs pour cela que le Sorido Bay accueille régulièrement des reporters du National Géograhic ou des organismes associatifs tels WWF ou encore des scientifiques des quatre coins du globe. Peut-être aurez-vous l’occasion d’en rencontrer quelques uns lors de votre séjour. Quant à nous, nous y étions en même temps que des reporters de la BBC : Lucky us.

L’avènement du tourisme éthique

En mars 2017, un bateau de croisière appartenant à une société britannique a percuté des récifs coralliens uniques près de l’île de Kri. Ce n’est qu’un exemple parmi de nombreux autres, des dégâts bien souvent irréversibles causés par le tourisme de masse. Les habitants de l’archipel souffrent. Ils sont inquiets à juste titre et nous devrions l’être avec eux. Bonne nouvelle, il parait que nous sommes de plus en plus nombreux à mettre de l’éthique dans notre mode de consommation. Il était temps parce que l’enjeu est de taille et qu’à terme, il est carrément question de notre survie sur cette planète. 

L’institut de sondage Ifop a interrogé les français au sujet de leur prochain voyage : 

  • 61% des Français se disent prêts à payer plus cher des produits locaux 
  • 44% sont prêts à payer leur séjour plus cher un voyage plus éthique
  • Et 40% disposés à débourser davantage pour un hébergement et des modes de transport plus durables.

Nous sommes nombreux (85%) à regretter que les plateformes les plus connues de voyages en ligne ne proposent pas systématiquement l’option « respect de l’environnement ». Pour autant, il existe désormais de plus en plus d’alternatives éthiques qui vous aideront dans l’organisation de votre vertueux projet.

La première chose à faire quand on souhaite s’inscrire dans une démarche de tourisme responsable, c’est déjà de n’envisager un voyage aussi lointain que Raja Ampat que si on est certains de pouvoir y rester suffisamment longtemps pour :

  • d’une part pouvoir aller à la rencontre de ses habitants et s’imprégner de la culture locale
  • Et d’autre part limiter son empreinte carbone.

Second principe du touriste éco-responsable : déterminer en amont des prestataires qui sont en accord avec ses valeurs. 

Des hébergements éthiques

Dans le paragraphe précédent, je vous raconte notre expérience au Sorido Bay d’abord parce que c’est celui que nous avons testé, Jean Michel et moi, et ensuite parce que les engagements de son propriétaire sont en phase avec nos exigences de voyageurs-plongeurs responsables. Dans le même esprit, dans le même groupe – Papua Diving – et sur la même île, vous pouvez aussi choisir de séjourner au Kri Eco Resort.

D’autres éco lodges ont désormais vu le jour à Raja Ampat, ce qui nous fera une bonne raison d’y retourner. 

Parmi les resorts orientés vers un tourisme responsable, il y a notamment : 

Le Misool Eco Resort : J’ai lu que ses propriétaires avaient crée une réserve marine de 120 000 km2 et que les clients de l’hôtel sont aux premières loges pour en apprécier les effets sur la vie marine qui y est jusqu’à 600 fois plus abondante qu’avant.

Le « Maha Raja Eco Dive Lodge » : ouvert en mars 2018 sur l’archipel de Raja Ampat et classé en 2019 par « Lonely Planet » dans la liste des TOP 5 meilleurs Eco-resorts au monde.

Ou encore, le Cove Eco Resort fondé par un français sur l’île de Yeben qui n’est pas un resort exclusivement réservé à la plongée et qui proposent aussi des excursions et des sorties snorkeling pour découvrir les fonds marins autrement.

Pour une plongée éco-responsable

Pas besoin d’être un plongeur expérimenté pour réaliser que la beauté du monde sous-marin est aussi fascinante que fragile. Dès les premières plongées, les débutants sont saisis par le spectacle éblouissant des fonds marins autant que par les ravages causés par l’homme. Pas besoin non plus de plonger loin ou longtemps : Même un simple baptême dans le club le plus proche de chez vous peut être plus ou moins vertueux et plus ou moins respectueux de l’environnement. Donc, pour cela aussi il faut savoir choisir ses prestataires.

Quant aux eaux turquoises de l’archipel de Raja Ampat, elles abritent des fonds marins d’une richesse telle que l’UNESCO envisage de mettre ces îles sur sa liste du patrimoine mondial. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à latoll dAldabra dans l’Ouest de l’Océan Indien, inscrit au patrimoine mondial de lUnesco depuis 1982. Quoiqu’il en soit, une activité telle que la plongée ne devrait pas pouvoir se pratiquer autrement que de façon éthique. Comment peut-on prétendre s’émerveiller de la beauté du monde sous-marin sans avoir envie de la respecter et de la sauvegarder ?

Sea Shepherd, qui se bat depuis 1977 pour la défense de nos océans, a édicté une charte éthique qui définit les règles que doivent respecter les centres de plongée qui souhaitent leur reconnaissance comme partenaire de l’ONG. Vous pourrez prendre connaissance de toutes ces règles sur le site de Dive Sea Shepherd. Mais il existe d’autres acteurs tels que Longitude 181, qui peut aussi vous aider à choisir votre destination et votre centre de plongée.

Pour finir et puisque la période s’y prête, je profite de cet article pour vous adresser tous mes voeux pour 2022. Pour vous et vos proches, un océan de bonheur, un lagon de douceur et des voyages vers l’infini et au delà !

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  • Denizot marie
    3 mars 2023 18 h 20 min

    Bonjour,
    Merci pour votre article!
    Nous partons à Raja Ampat au mois d’avril. Mon mari est plongeur et moi je fais du snorkeling .
    Nous allons au Sorido bay.
    Pouvez vous nous donner un conseil pour les vaccins? Nous passons 12 nuits sur place …
    Avez vous pris un traitement contre le paludisme?
    Merci beaucoup .

    Répondre
    • Bonjour Marie,
      Vous allez vous régaler ! Merci de passer le bonjour à Jade, Christopher, à Opca (qui servait à manger) et au big boss Max Ammer de ma part !
      Non aucun vaccin et même pas le traitement pour le paludisme. Rien du tout.
      Mais c’était bien avant la COVID.
      En tout cas passez de bonne vacances. C’est le paradis, la destination qui m’a le plus enchantée.

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  • Tu m’as fait rêver ! Je n’ai jamais fait de plongée car asthmatique mais peut-être qu’ un jour dans une autre vie.
    Merci pour ce voyage virtuel.

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