La bascule arrière de la mort… rien qu’à l’évocation de ce titre volontairement « racoleur », je sais que certains vont se reconnaître!
Et rien qu’en l’écrivant, là, tard le soir en rentrant d’un bon resto, j’en ris toute seule.
Rescapée hier soir de mes souvenirs de notre dernier trip plongée aux Philippines, je vais vous la livrer amis lecteurs de Dansnosbulles, tel un secret inavouable. Lol!
On a tous nos « petits et grands moments de solitude », alors voici le nôtre, même si en l’occurrence il ne prête qu’à rire et le petit plus c’est qu’il est collectif!
Pour les non initiés, il y a en gros 2 grandes façons de se mettre à l’eau sur un spot de plongée : en saut droit d’un bateau un peu surélevé de la surface de l’eau, en bascule arrière d’en bateau plus proche de la surface de l’eau. Je vous renvoie pour les détails à un article écrit il y a quelques temps déjà sur ces techniques de base de l’apprentissage en plongée… Mais là n’est pas le sujet.
Nous voilà partis pour la 3 ème plongée de la journée à Tubbataha Reef, enthousiastes et impatients de revoir les requins baleines qui se bousculaient dans la zone à cette période. Les boatmen et Pierlo, notre capitaine, en professionnels avisés, scrutaient les courants parfois assez conséquents dans les environs. Aprés différentes tentatives pour repérer le meilleur endroit où s’immerger, Pierlo nous dit… « bon les enfants, va pas falloir traîner en surface, ça bouge. A trois on y va et on descend direct sur le tombant »…
Ok boss! pas de souci. « One, two, three, go »!
Et là… Mais alors là… jamais vu ça!!
Je me retrouve coincée entre Pierlo, Jean- Mi mon binôme en plongée et dans la vie, mes jambes quasi autour de son cou, l’appareil photo en goguette, la palme de Pierlo sur l’épaule droite, tout le côté gauche du bateau, soit quatre ou 5 plongeurs, entremêlés… dans un enchevêtrement indécelable de jambes et de bras…. emportés par d’assez forts courants en effet, nous jetant les uns contre les autres.
Un vrai plat de spaghettis!
La scène, épique, ne dura fort heureusement pour notre fierté que quelques fugaces mais gênantes secondes, car, énergiquement, chacun reprit très vite ses esprits, son indépendance, dans une immersion rapide et sa plongée, fort belle au demeurant, pleine de requins baleines et d’enthousiasmantes rencontres.
Si belle d’ailleurs, qu’en remontant sur l’annexe nous avions tous oublié cet épisode peu glorieux, « encoche » à notre technique éprouvée, alors tout à notre plaisir partagé des merveilles croisées sous l’eau.
Ce n’est que bien plus tard, rentrés à bord du Seadoors, bercés par la musique des Doors, la douce brise chaude des vents philippins et tout en profitant des saveurs d’un bon rhum Don Papa, que nous sommes, sans nous concerter, revenus sur l’évocation de cet épisode, dans un même fou rire rétrospectif, la tête encore imprégnée de ces sensations étranges d’une perte de contrôle collective et totale, si drôle a posteriori.
Pierlo, mort de rire et plein de philosophie, nous racontant après coup, que lors de sa descente sur le tombant, il avait regretté nous avoir mis trop de pression autour de cette « bascule de la mort » sans doute pour le coup trop précipitée!
ME MO RA BLE!
Et vous? Avez vous connu ce genre d’anecdotes peu avouables? Allez, n’ayez pas honte, ça arrive même aux meilleurs, faites nous rire!
Bon ça valait pas celle là!!!
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ET que dire de celui qui au moment de faire sa bascule se fait coincer une des palmes par son binôme tête en l’air en l’ecrasant, le pauvre est resté suspendu au bateau.
Oui trop drôle aussi!
Bon souvenir en effet d’une plongée pas comme les autres !
OUI c’était vraiment drôle! Sac de noeuds!