Mon havre de paix
Comme beaucoup de gens habitants des villes, cela faisait longtemps que nous pensions prospecter un jour pour acquérir un pied à terre dans l’arrière pays. A la campagne, à la montagne… pas loin de chez nous.
Post Covid
Après cette période hors normes, privés de nature trop longtemps, nous nous sommes remis en quête. Nous venions tout juste de commencer nos recherches qu’une annonce dans le Boncoin a attiré notre attention.
La maison se situait dans le secteur du Planet, sur la commune de Valdeblore.
Un petit hameau, un havre de paix… un coin de paradis, face à la montagne. A 900 m d’altitude, quelques vieilles granges, pour la plupart rénovées, et occupées à l’année pour certaines ou pour les vacances pour d’autres, y ont repris vie.
La trouvaille
La nôtre date ainsi du 17 ème siècle et c’est un véritable coup de foudre qui a (tout naturellement ?) conduit nos pas jusqu’à elle.
Chaque fois que je me retrouve là-haut, au coin du feu, dans le jardin, sur les sentiers qui mènent au Vallon Gros ou à la chapelle St Donat, ou dans les villages alentours je me dis « qu’est ce que je suis bien ici ! »… Invariablement. Et si je devais gagner un euro depuis que je murmure cette phrase, au moins dix fois par jour, la grange acquise en 2021 serait déjà remboursée !
Achetée à une danoise devenue trop âgée pour y revenir régulièrement, elle était en bon état. Nous l’avons juste re-décorée avec amour. Nous y montons tous les week-ends et une grosse partie des vacances. On y lit, on y joue, on s’y repose, on y reçoit nos enfants, nos trois garçons et nos petites filles, nos trésors.
C’est un havre de paix, le nôtre.
Un bonheur en 4 saisons à la grange
Quelle que soit la saison, les paysages alentours sont époustouflants et les activités plus agréables les unes que les autres.
Randonnées et VTT au printemps et en été, cueillette des champignons en automne, jeux de société au coin du feu, balades en raquettes ou ski à la Colmiane en hiver, repas de famille, BBQ entre copains, il y en a pour tous les goûts !
On y rajoute quelle très bonnes tables et les 3 villages pittoresques à visiter au gré des marchés locaux. Que du bonheur.
Ma bulle d’oxygène
Puisque je n’ai plus autant de disponibilités qu’avant pour voyager (les parents sont âgés et plus très en forme, ils requièrent présence et attention, nos petites filles nous occupent aussi), les bulles d’oxygène que me procuraient la plongée, à épisodes assez réguliers, se sont hélas espacées.
Se poser, loin de tout et de tous, se couper du monde et se livrer à des activités manuelles, de jardinage, du tricot, des randonnées, des « choses pour soi »… tout cela s’est substitué à nos voyages lointains. Un rythme plus paisible, différent, un peu moins dépaysant, mais tout aussi ressourçant. Je dirai même que c’est devenu vital.
La grange Mes vies
C’est à la grange « Mes vies », nom donné en hommage à tous ceux qui compte dans « nos vies », qu’est revenu désormais le rôle de m’alimenter en bouffées d’oxygène régulières, précieuses, entre les périodes d’intense activité.
Cette maison, une ancienne grange, est modeste, petite, mais riche d’une histoire de plusieurs siècles. Et nous allons y écrire quelques pages supplémentaires, celles de notre famille.
Cet endroit est pour moi jubliatoire. Il incarne le bonheur, la vie au contact de la nature. Le chant des oiseaux, le bruit de la rivière, les arbres, les fleurs et les animaux, cet endroit est une ode à la vie, à la terre mère « Gaïa » (une autre histoire que je livrerai ici bientôt) à qui nous devons tout.
C’est aussi un retour aux sources, celles du temps où, enfant, j’allais en vacances chez mes grands parents. Et où je passais ma vie dans leurs jardins, entre rosiers, iris, roses trémières, jacinthes, muguet et lilas.
La première chose que m’a apprise mon grand-père, herboriste, a été de planter un arbre, un sublime saule pleureur. Il est toujours sur pied dans la maison de famille, hélas vendue depuis longtemps à Alès. Alors les activités dans le jardin à la grange « Mes vies » c’est une peu ma madeleine de Proust en quelque sorte.
J’y redécouvre les plantes, leurs vertus, leurs bienfaits… Je les à transmets à présent à nos petites filles, entre cueillette, constitution de bouquet et surtout d’un herbier.
Plein d’ondes positives, cet endroit bâti en 1668 est inspirant. Il est chargé d’histoire. Et d’histoires. Certains ici disent que les anciens habitants sont toujours parmi nous… sur la montagne en face du hameau. Qui sait ?
Quelques photos d’ambiance pour se faire une idée de l’atmosphère qui y règne. Un nid douillet niché au coeur de la nature.
2 Commentaires. En écrire un nouveau
Bonjour Pascal ! Quand on vient ici régulièrement on tombe amoureux du coin. Je vois très bien où est le T-C j’y passe en vélo ! 🙂
Bonjour Anne, je passe souvent par le Planet quand je vais à La Bolline, le plus souvent possible, toujours un samedi, pour rejoindre des amis au T-C-Valdeblore au Bois Noir à quelques encâblures au Sud-Est Planet. Un très bel endroit que j’ai découvert il y a seulement 4 ou 5 ans, moi qui étais surtout un habitué des villages du Haut Var.