Quels sont les signes de communication clefs en plongée sous-marine, à apprendre et à retenir pour pouvoir échanger sous l’eau ? Une étape ô combien importante de votre initiation est celle de leur apprentissage…
En parallèle des cours théoriques de plongée, lors de votre baptême de plongée ou lors des premières sorties sous-marines, les moniteurs vont vous montrer les signes essentiels à mémoriser pour pouvoir communiquer sur votre état, sur ce que vous voyez et ressentez sous l’eau. C’est aussi important que respirer, savoir estimer les conditions d’une plongée, vérifier son matériel de plongée, remplir son carnet de plongée…. Ils font partie de votre formation de plongée (que ce soit lors des cours théoriques ou lors d’exercices pratiques) et c’est sans aucun doute ce qui vous permettra de plonger en toute sécurité, que vous soyez débutants, plongeurs encadrés ou plongeurs confirmés, ce sont des notions à maîtriser, a fortiori si vous êtes guide de palanquée ou moniteur.
Car si la communication dans la vie est importante, sous l’eau elle est essentielle !
C’est un langage aquatique fait de signes qu’il faut apprendre à décoder dés le démarrage de l’apprentissage de la plongée sous-marine. Lors de la pratique de la plongée, grâce à des entraînements répétés lors des cours dispensés dans votre école de plongée ou votre club favori (que ce soit avec PADI ou la FFESSM, la fédération française), ils deviendront de plus en plus naturels au fil de votre perfectionnement. Lors de plongée loisir ou pendant une plongée plus technique, ils seront précieux pour dialoguer sous l’eau et « parler » de la faune, du milieu naturel visité, des fonds marins explorés, et permettront d’éviter bien des soucis.
Savoir expliquer ce qu’on ressent dans cette activité subaquatique est la règle d’or. Car tout problème doit se gérer sous l’eau. On n’aura pas toujours (voire trés rarement) la possibilité de remonter pour résoudre la difficulté rencontrée. Je vous renvoie à un article où je raconte une anecdote vécue qui illustre ce propos…
C’est de plus un exercice réellement enrichissant
Personnellement pour moi qui adore parler et communiquer avec les autres c’était au début ce que je trouvais un peu frustrant en plongée. Difficile de partager avec d’autres plongeurs ce que l’on ressent ou voit en temps réel, dans la pratique de notre loisir favori. Comment désigner correctement tel ou tel requin, tel animal sous-marin ? Comment préciser sa profondeur, faire part un incident ou d’un souci de décompression ?
Apprendre le silence
Souvent obligé de sortir de l’eau pour faire part de son expérience, de ce que l’on a vu ou ressenti, on a tendance « à rester sur sa faim » à ses débuts. Mais avec le temps cela en fait quelque chose d’intéressant. Car l’activité se prolonge souvent longtemps après la sortie de l’eau. On échange avec son binôme, son moniteur de plongée. On consigne ce que l’on a vu dan son carnet de plongée.
Pour autant plus je progresse et mieux j’arrive à m’exprimer sous la surface aussi ! Je me surprends même parfois à saouler mon buddy, mon compagnon à la vie et en plongée, tant je parle quand même sous l’eau !!
Surmonter sa frustration
Mais il est vrai que parfois, on a beau s’agiter comme un fou pour attirer l’attention de l’autre, la communication reste difficile…
Votre buddy ou votre divemaster suit sa route, ne se retourne pas au bon moment, et à moins de le toucher, pas moyen de lui faire entendre que vous voulez lui montrer quelque chose, qui avec le temps de l’inertie, a déjà disparu quand vous parvenez à capter son regard !!
Cela fait partie de la discipline et finalement ça a aussi du bon, ça m’apprend un peu à me taire et à intérioriser mes sensations le temps de l’immersion, soit environ une heure !!
La communication sous l’eau est la clef de votre sécurité
Mais savoir faire comprendre au reste de votre palanquée que tout va bien, ou qu’au contraire ça ne va pas, que vous avez froid, êtes essoufflé(e), en panne d’air ou même juste pour échanger a minima sur ce que l’on voit, de même que sur les directions à prendre, et les consignes à suivre, rien n’est plus crucial !
Et nous ne sommes pas tous « ceinture noire » en langue des signes. Cet article a donc vocation à revenir sur les notions essentielles en matière de communication non verbale sous l’eau. Et ainsi à vous aider dans la description d’un état, d’un ressenti, d’une découverte.
Parler avec ses mains, parler avec une main, parler avec son corps, quand on est à des mètres de profondeur, est une compétence indispensable à maîtriser.
Leur signification est très importante et certains d’entre eux demandent même une procédure adaptée.
Dans tous les cas ils ne sont pas à prendre à la légère. Ils servent à transmettre efficacement toute information utile lors de votre immersion.
Voici les pricipaux en synthèse :
Il y a 3 sortes de signes. Ceux pour savoir si tout va bien, d’autres pour se diriger, d’autres enfin pour la sécurité.
Le plus connu :
« OK » : c’est sans nul doute la question la plus fréquemment posée au cours d’une plongée. On demande si tout va bien ou si c’est compris, on répond par le même signe si c’est le cas. Le premier signe qu’on vous apprend lors de votre baptême en plongée ou de vos premiers cours. Votre instructeur se tournera fréquemment vers vous, pour vous poser cette question.
Des signes pour s’orienter et dialoguer :
« Montée / Descente » : Pour indiquer l’action à exécuter, on doit monter, descendre, vérifier sa profondeur.
« Regarde » : pour attirer l’attention de son équipier ou l’avertir de quelque chose, lui montrer un animal.
Des signes liés à la sécurité :
« Réserve » : la réserve est atteinte, en général à 50 bars, il faut alors mettre un terme à la plongée et commencer la remontée.
« Je n’ai plus d’air » : pour avertir son équipier qui donnera un détendeur de secours et assurera le lien par le maintien du gilet avant de remonter ou de rejoindre le chef de palanquée.
« Je ne vais pas bien, ça ne va pas » : en plus de ce signe, le plongeur pointe le problème concerné. L’équipier le saisit avant d’effectuer les bons gestes.
« J’ai froid » : le plongeur se frotte l’avant bras. L’équipier présente le plongeur au chef de palanquée ou lui demande s’il souhaite remonter. L’instructeur de plongée mettra le cas échéant un terme à la plongée.
« Je suis essoufflé » : le binôme saisit le gilet, calme son partenaire et le présente au chef de palanquée qui prendra la décision nécessaire.
« J’ai des vertiges » : l’équipier intervient immédiatement en prenant le gilet. Le chef de palanquée prendra le relai.
« Détresse en surface » : pour indiquer au bateau qu’il y a un besoin d’assistance. Donc un plongeur « ne fait pas coucou » à ses amis sur le bateau, ce geste pourrait être compris comme un appel à l’aide ! Ce geste exprime un danger, une urgence, un besoin d’oxygène lié à un mauvais palier.
Les principaux signes de communication en visuel
Alors mieux qu’un long discours voilà l’essentiel de ce qu’il y a à savoir en une planche fort bien faite trouvée sur le net, qui récapitule et assure une description fiable des signes principaux utilisés sous l’eau, indispensables à une communication minimum, merci aux créateurs… et à la Fédération Française qui fournit aussi des supports intéressants sur ce sujet…
Signes relatifs aux principaux animaux susceptibles d’être croisés sous l’eau
Un peu moins frustrant, ces signes permettent d’échanger en temps réel sur ce que l’on croise lors d’une exploration. (Cette planche est en anglais et s’applique surtout aux explos dans les mers lointaines… Si quelqu’un en connait une en français pour la Méditerranée ou l’océan je prends !)
Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Avez-vous une anecdote à raconter sur ce thème ?
4 Commentaires. En écrire un nouveau
Cela fait un moment que ma sœur veut faire une formation plongée, et qu’elle ne sait pas par où commencer. Elle n’apprécie pas quand je lui dis ‘par sauter dans l’eau’ non plus. Je pense que votre guide de la signalétique est un départ parfait sans se jeter à l’eau ! Merci 🙂
Et bien j’en suis ravie, si ça peut aider… 🙂
Bonjour Anne, il manque un signe important.
Celui par lequel tu informes que tu es enfermé dans les paliers obligatoires. Les deux poignets croisés en faisant le geste de fermer les poings. Comme si on était menotté en quelque sorte.. .
Super remarque. Et je t’avoue que je ne le connaissais pas…