Apprendre à gérer des situations inattendues ou difficiles sous l’eau, c’est un peu le principe de base des enseignements que l’on vous dispense à vos débuts.
Aussi la première fois que vous êtes confrontés à ce cas de figure, vous ne pourrez que vous féliciter d’avoir suivi une formation et d’avoir été attentifs lors des cours théoriques et pratiques auxquels vous avez assisté.
Je vais vous faire part d’une petit anecdote qui m’est arrivée en Thaïlande lors d’une croisière plongée dans les îles Similan (3 jours et deux nuits à bord d’un bateau plein de plongeurs, une mono rien que pour nous deux et 11 plongées en perspective).
Le premier incident auquel j’ai été confrontée s’est donc déroulé lors d’une d’elles. Niveau 1 en poche, mais encore peu expérimentés, nous voilà partis, en avril, à une période où les courants sont souvent présents et « animent » parfois les explo…
Tout se passait bien, à une profondeur maximum de 20 mètres, quand soudain, et alors même que je palmais entre la mono et mon chéri, des multitudes de piqûres me transpercent les mollets, comme mille aiguilles simultanément.
Le réflexe premier, celui qui est naturel, vous en conviendrez, pour toute autre créature qu’un poisson ou un mammifère marin, est de remonter comme une balle à la surface pour « panser ses plaies » et voir d’où provient cette horrible douleur !
Et bien là, contre toute attente, et croyez- moi j’en suis moi- même encore surprise au moment où je vous raconte cette anecdote, rien de tel ne s’est passé ! Et pas même dans ma tête. J’ai regardé la dive master, je me suis retournée vers mon chéri, pour voir s’ils avaient subi la même « attaque » en règle. Et là pas du tout, je constate le calme absolu en ce qui les concerne, premiers étonnés de mon agitation soudaine, et conscients que quelque chose n’allait pas, en me voyant en train de me frotter les mollets avec vigueur. La monitrice, d’un calme olympien est alors venue vers moi, m’a regardé droit dans les yeux, à la manière inimitable d’un plongeur qui s’assure qu’un autre plongeur va bien, m’a demandé si ça allait, a pris le temps d’ évaluer avec moi la situation, et après un moment de pause et un retour au calme intérieur, j’ai même pu poursuivre l’exploration.
De retour sur le bateau, j’ai appris que des courants contenant de microscopiques organismes urticants comme des méduses, étaient fréquents dans les eaux chaudes et que j’avais dû être leur victime.
Deux morales à cette petite anecdote, la première est que contrairement aux idées reçues et en l’occurrence les miennes, je n’ai pas été tentée de remonter sans réfléchir, les cours avaient porté leurs fruits et j’ai réussi à me contrôler et à gérer la situation sous l’eau. Apprendre et apprendre encore est indispensable, c’est la clef de la sécurité et de la sérénité. Et j’ajoute que cet exercice du contrôle sous l’eau m’aide à bien des égards dans certaines situations du quotidien et dans l’exercice de mes fonctions.
La seconde est que je ne plongerai plus jamais en shorty, même en eux chaudes! J’ai donc acheté une super combi de 3mn d’épaisseur, très confortable et très seyante, spécialement pour les eaux chaudes ou pour l’été, et je m’en félicite depuis !!
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Oui exactement! J’en ai fait les frais. Mais comme on dit « expérience passe science »!
Mes mésaventures me forment :)!
Merci de ton témoignage Corinne…
La combi longue a été dans mes premiers achats avec le masque et les palmes, quand j’ai débuté la plongée… 😉 Il y a toujours quantité de petites choses urticantes en suspension dans l’eau. De plus, nous ne sommes pas égaux face à ça, certains font de fortes réactions d’autres ne ressentent rien du tout (moi, ma peau réagit fort). Il y a aussi les poissons nettoyeurs qui viennent volontiers te picorer d’éventuels bobos et griffures, creusant encore plus de petites blessures anodines, qui peuvent alors s’infecter au lieu de bien cicatriser. Et puis il y a aussi les fois où, bien malgré toi, poussé(e) par le courant tu peux te retrouver à frôler du corail urticant de type hydrozoaire qui ondoie dans la houle (je songe en particulier à ces touffes d’Aglaophenia cupressina de leur nom scientifique, baptisées par moi « orties de mer », et parfois très abondantes sur certains récifs). Enfin, quand tu poses un genou sur un fond de sable et débris coralliens, tu es bien content(e) que ça te protège… Et, bien sûr, la combi longue s’est aussi imposée à la frileuse que je suis, même en eaux tropicales, en 5mm.