L’homme qui comptait les mérous

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L’homme qui comptait les mérous, après celui qui murmurait à l’oreille des chevaux, je trouve que ça fait un titre sympa!

Mais cet homme là existe! C’est même un ami d’enfance de mon chéri, et personnellement je le connais depuis une dizaine d’années en ce qui me concerne.

C’est comme ça qu’il m’a été présenté. « Jean- Michel, il compte les mérous! », réducteur bien sûr mais drôle, comme lui!

Et pourtant amis plongeurs et vous qui tout simplement aimez la nature, voilà un sujet très sérieux, qui m’a toujours intéressée. Car mon ami Jean- Michel en dehors d’être un niçois pur souche, ce qui ne gâte rien, est, l’air de ne pas y toucher, une référence dans son domaine. C’est un scientifique, un biologiste marin, il travaille à l’université de Nice Sophia- Antipolis, à Valrose, au sein du laboratoire Ecomers, depuis de longues années.

C’est aussi un plongeur expérimenté, et pour cause! Pas encore trouvé l’occasion d’aller plonger avec lui d’ailleurs, un scandale! Les sujets de ses études sont bien sûr au fond de l’eau. La taxifolia- ces algues envahissantes et nocives- les hippocampes, les corbes, et tout un tas d’autres espèces, dont nos amis les mérous, sont donc l’objet d’études, d’observations et de recherches.

Alors me direz- vous pourquoi compter les mérous? Et comment?

Qui mieux que lui pour en parler?

«Quand le mérou va, tout va !  Le mérou est en bout de chaîne alimentaire, explique t’il. Sa présence signifie que toutes les espèces sont bien représentées ».

Raison pour laquelle il est important de les compter, de les répertorier (ne me demandez pas comment, il me l’a expliqué dix fois, mais j’avoue mon incapacité à vraiment cerner la méthode!!).

Bref le mérou est une espèce signe d’une bonne biodiversité marine, mais qu’on ne trouve malgré tout pas encore partout. «En une plongée, on peut croiser jusqu’à 200 mérous dans une aire marine protégée… mais difficilement plus de 5 ou 6 en dehors !», détaille-t-il  dans une interview donnée à 20 Minutes (dixit en 2011 et 2014). Fort heureusement, l’expert constate le retour progressif en Méditerranée de cette espèce de poisson pourtant carrément menacée de disparition dans les années 1980.

Et cela s’améliore encore car, même pour moi une néophyte, il est facile de constater que les mérous sont de retour (j’ai le souvenir d’une belle plongée au large du Cap Ferrat cet été où nous avons pu en croiser un certain nombre, voire un nombre certain). 

Chasse et pêche sont interdites dans ces zones protégées. La zone RAMOGE comprend les zones maritimes de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Principauté de Monaco et de la Région Ligurie formant ainsi une zone pilote de prévention et de lutte contre la pollution du milieu marin. L’Accord RAMOGE représente un instrument de coopération scientifique, technique, juridique et administrative où les gouvernements Français, Monégasque et Italien mettent en oeuvre des actions pour une gestion intégrée du littoral). Cela permet à la faune et la flore de se régénérer.  

La création de stations d’épuration des eaux usées n’est pas non plus étrangère à ce phénomène. «Grâce à ces mesures, on voit également réapparaître des grandes nacres. Ces coquillages qui dépassent parfois le mètre, peuvent vivre 45 ans et avaient presque disparu depuis une vingtaine d’années». Le tableau n’est pas pour autant totalement rose. «Trop de chasseurs sous-marins pratiquent encore le braconnage et des espèces très fragiles, comme l’hippocampe, ne sont pas encore réapparues».

Bref le chemin est encore long! Mais comment ne pas saluer les efforts consentis pour améliorer la situation?

J’avais donc envie de lui rendre un petit hommage et de lui tirer mon chapeau, ainsi qu’à tous ceux qui oeuvre avec vigilance à la préservation des espèces! Pardon pour le caractère non scientifique de cet article. Pour des informations précises et plus fiables, rendez- vous!

 

 

 

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