Le caisson hyperbare à Nice, mais encore ?
C’est rassurant quand on est plongeur d’en avoir un à proximité. Et c’est une fierté d’en avoir tel que celui du CHU de Nice, car chez nous il innove et teste de nouvelles pistes d’utilisation.
L’autre nom du caisson hyperbare est l’UNITÉ DE TRAITEMENT PAR OXYGÈNE HYPERBARE (UTOH)
L’Unité de Traitement par Oxygène Hyperbare (UTOH) du CHU de Nice dispose d’une installation multichambres-multiplaces et peut accueillir 11 patients.
L’UTOH peut prendre en charge la totalité des indications relevant de l’hyperbarie médicale :
Aussi bien en urgence (accidents de plongée, intoxication au CO, embolie gazeuse…) que pour les pathologies chroniques (ulcères artériels ou diabétiques, pathologie post-radique, retards de cicatrisation).
L’unité fonctionne en hôpital de jour et est disponible 24 h 24 et 7 j /7.
L’oxygénothérapie hyperbare est une technique d’administration de l’oxygène à une pression supérieure à la pression atmosphérique.
Elle consiste à inhaler de l’oxygène à 100 %, ou des mélanges suroxygénés.
Ce traitement permet au sang d’apporter de l’oxygène dans l’organisme là où il fait défaut, il complète le traitement anti-infectieux et anti-microbien, et favorise ainsi la cicatrisation des plaies.
Quelques chiffres du caisson hyperbare du CHU de Nice
11260 séances toutes pathologies confondues
33 accidents de plongée ayant généré 161 séances
56 intoxications au monoxyde de carbone
4500 séances dédiées à la cicatrisation
Qu’est-ce que l’oxygénothérapie hyperbare ?
L’oxygénothérapie hyperbare est une modalité d’administration d’oxygène à une pression supérieure à la pression atmosphérique.
Cette thérapeutique se définit par l’inhalation d’oxygène à 100 %, ou de mélanges suroxygénés.
L’oxygénothérapie hyperbare (OHB), s’intègre dans un ensemble thérapeutique dont elle est tantôt l’élément principal, tantôt l’élément adjuvant, en association avec des traitements médicaux et chirurgicaux.
Qu’est-ce qu’un caisson hyperbare ?
C’est une enceinte de forme cylindrique composée de plusieurs chambres dans 2 lesquelles on administre le traitement.
L’aménagement de la chambre ou module comporte soit des sièges pour s’asseoir soit des emplacements pour brancard.
Les principes de l’OHB et l’effet du traitement : il permet au sang d’apporter l’oxygène dans l’organisme là où il fait défaut, complète le traitement anti-infectieux et anti-microbien.
Il favorise la cicatrisation des plaies.
Les effets du traitement :
Le 1er effet est de multiplier la concentration d’oxygène dissous dans le sang.
Cela permet à ce gaz, indispensable à la vie, d’être en plus grande quantité dans des régions de l’organisme mal vascularisées.
Le 2 ème effet est purement mécanique.
Il est dû à l’élévation de la pression ambiante.
Car en effet, l’augmentation de pression réduit le volume des bulles de gaz pathogènes (exemple : embolies gazeuses ou accidents de décompression).
Ainsi on note aussi un effet bactériostatique et bactéricide, un effet sur la micro- circulation, enfin une stimulation de la réparation tissulaire.
Une nouvelle voie de guérison pour les AVC ?
Un médecin de cette unité s’intéresse en outre de près aux études conduites en Israël. Il décide de s’y rendre pour évaluer l’intérêt de la démarche et se former.
C’est le Dr Gamain.
Convaincu, il « ramène » l’indication à Nice, et reste, aujourd’hui encore, le seul centre en France à inclure des patients victimes d’AVC.
« Nous avons conduit une étude auprès d’une vingtaine de patients victimes, dans un passé récent (moins de trois ans) d’un AVC ischémique ou hémorragique. Et tous avaient en commun de présenter des séquelles motrices ».
Après quarante séances d’oxygénothérapie, les bénéfices du traitement étaient mesurés à l’aune de la distance de marche accomplie ou de l’élocution. Et souvent avec des résultats parfois spectaculaires.
Le caisson hyperbare pour soigner les barotraumatisme des plongeurs
Mais vous remarquerez que ce qui fait trembler tous les plongeurs (un passage en caisson) est ce qui en même temps les rassurent ! Savoir qu’une destination plongée où ils vont plonger en est équipée.
Tous les plongeurs ont bien sûr entendu parler de cet équipement médical et espère l’éviter ! Tous ceux souffrant d’un accident de décompression l’ont utilisé. Le CHU assure la prise en charge des plongeurs pour toute suspicion de barotraumatisme, et une surveillance continue des patients atteints.
En plongée sous-marine un passage à l’intérieur du caisson hyperbare est un moment que l’on ne veut bien sûr pas connaitre. Pourtant une prise en charge en urgence peut permettre de sauver les poumons du plongeur connaissant des problèmes respiratoires, pulmonaires… Ou bien encore ceux ayant connu un accident vasculaire ou cérébral à la suite d’une mauvaise procédure de décompression.
Au centre hospitalier, l’équipe médicale est parée pour les bilans, les soins intensifs, l’hospitalisation, la réanimation et la réadaptation des plongeurs… De même que le traitement des patients intoxiqués. Car il y a aussi de nombreuses intoxications au monoxyde de carbone que le caisson permet aussi de soigner…
En résumé le caisson pour la plongée sous-marine est finalement l’utilisation très, très minoritaire de cet équipement, par rapport aux dizaines de pathologies qui n’ont rien à voir avec notre activité préférée… Et c’est tant mieux !
Merci au CHU de Nice pour toutes ces infos…