Thaïlande : Voyage entre Lagons turquoises et Plongées inoubliables

Il y a des voyages qui marquent un tournant, où chaque instant semble nous inviter à lâcher prise, à s’oublier pour mieux se retrouver. Ce périple en Thaïlande en fait partie. De Kamala à Koh Lipe, chaque île offre ici une parenthèse hors du temps, une invitation à se laisser porter par le rythme de la mer et des rencontres. Cela fait plus de 10 ans que nous venons très régulièrement en Thaïlande…

Entre l’ombre des cocotiers, le silence sous-marin et la lumière dorée du soir, ce voyage a peu à peu dessiné une sensation de liberté pure, liée à une totale déconnexion. Clairement l’effet recherché dans notre choix de vacances et cette destination. Une bulle spatio-temporelle de 3 semaines que ce type de voyage permet d’avoir. Comme seuls les les voyages lointains et avec du décalage horaire permettent d’obtenir ce sentiment.

Kamala : l’avant-goût du lâcher-prise et la pause avant de repartir… 

Kamala Beach sur Phuket est une entrée en douceur dans ce monde d’embruns et d’horizons sans fin. Ici, les vagues murmurent à l’oreille du voyageur fatigué, lui rappelant que tout peut s’arrêter un instant. C’est ici que nous commençons chacun de nos voyages en Thaïlande. Ici « chez nous » après toutes ces années. 

Après un road trip en scooter de 10/15 jours (des centaines de km parcourus avec un sac pour deux comme de vrais « routards », nous revenons aussi nous y poser, nous y reposer, avant de rentre regonflés à bloc à Nice, notre vrai « chez nous ».

Ici en fin de journée, le ciel en feu se reflète sur l’eau, et l’ombre des palmiers s’étire lentement sur le sable tiède.

Là, entre un marché nocturne aux parfums de citronnelle, et une première gorgée de jus de coco, de Singha ou de Mango juice, la transformation commence : la montre devient inutile (je ne l’emporte même pas), la pensée se déleste de ses poids superflus. Tous. Les perso, comme les pros. La tête devient vide, enfin. On y séjourne 2 ou 3 jours le temps d’absorber le jet lag et de retrouver nos marques, les petites cantines de rues (avec nos plats préférés et le célèbre morning glory) et les commerçants chez qui l’on se sent bien.

Puis départ pour un tour en scooter d’abord (près de 500 km sur les routes Thaïlandaises), de Kamala à Koh Lanta, puis en bateau d’île en île…

 

 

Vient alors le moment de quitter Phuket, de s’éloigner un peu plus vers l’essence même du voyage.

Koh Lanta : le goût de l’espace et du temps suspendu

Koh Lanta s’offre comme une évasion parfaite, une île où la nature impose son tempo. Touristique, mais en core sauvage, pas bondée. Des ondes de zénitude se déversent sur toi. Cette île est hors du temps, tu roules en scoot sans casque, comme dans les années 70. Les plages sont au couleurs du reggae et de sa musique. 

Ici, la même la solitude est douce, et les longues plages de Kantiang Bay offrent un luxe rare : celui de ne rien faire. Absolument rien. 

Un matin, en montant jusqu’au phare du parc national de Mu Ko Lanta, le souffle se coupe, autant par la beauté du panorama que par l’effort de la montée. Le vent, chargé d’embruns, balaie les pensées parasites. En bas, la jungle bruisse et, sur le rivage, les vagues poursuivent leur danse éternelle. Koh Lanta est une île qui invite à ralentir, à écouter, à respirer.

 

Koh Kradan : la carte postale devenue réalité

Puis vient Koh Kradan, un bijou posé sur l’eau, comme si quelqu’un avait voulu capturer la définition du paradis en un seul lieu. Ici, l’heure n’a plus du tout d’importance, encore moins. Sauf le soir où les dernières commandes ne se font que jusqu’à 21 h et c’est important si on ne veut pas louper le repas du soir…

On marche pieds nus du matin au soir, le sel collé sur la peau, les cheveux flottant au gré du vent.

Sous l’eau, les coraux se dévoilent comme un tableau vivant, et les poissons multicolores s’agitent dans un ballet silencieux. Entre deux baignades, un déjeuner simple mais exquis, face à l’infini du lagon. Pour moi, Green curry, fried Papaya salad, Morning glory et autre sea food BBQ…

Rien d’autre ne compte, si ce n’est cette sensation d’être exactement là où il faut être, à cet instant précis. 2 jours passés ici avec les soirs et les matins au calme complet (quand les bateaux venant en day trip disparaissent et que seuls les résidents de hôtels restent) et là les batteries sont totalement rechargées.

 

Koh Lipe : le frisson de la mer infinie

Enfin, Koh Lipe. L’île où l’évasion devient presque irréelle. Les levers de soleil sur Sunrise Beach colorent l’eau d’un bleu hypnotisant, et chaque journée s’étire avec la même douceur que les vagues sur le rivage. Ce sunset nous avons la chance de le contempler tous les matins, notre hôtel étant situé sur cette plage. 

 

Mais c’est sous l’eau que le voyage prend une autre dimension. Le parc marin de Tarutao est un sanctuaire vivant. Plonger ici, c’est s’abandonner à un monde parallèle, où l’apesanteur et le silence offrent une liberté inédite.

Entre les rochers de Stonehenge et les profondeurs de 8 Mile Rock, le cœur bat différemment. Là, entouré de poissons-papillons et de coraux fluorescents, une certitude s’impose : on ne revient jamais tout à fait le même d’un tel voyage.

LES MEILLEURS SPOTS DE PLONGÉE : DESCENTE DANS LE SILENCE

Dans cette mer d’Andaman, la plongée devient un langage universel, un dialogue intime avec l’océan.

Les photos complèteront l’article au fur et à mesure…

Hin Daeng et Hin Muang (au large de Koh Lanta) :

Deux formations rocheuses sous-marines spectaculaires, situées en pleine mer.  Ce spot est réputé pour ses coraux rouges vibrants et ses impressionnantes falaises sous-marines qui plongent à plus de 50 mètres. Hin Muang, quant à lui, est le plus haut récif submergé de Thaïlande. Il attire de grands prédateurs tels que les barracudas et les thons. Ces sites sont particulièrement connus pour leurs rencontres fréquentes avec les raies manta et, parfois, les requins-baleines.

Koh Haa (près de Koh Lanta) :

Un archipel de cinq petites îles offrant une visibilité exceptionnelle et un éventail de plongées adaptées à tous les niveaux. Le site est célèbre pour ses grottes sous-marines.  La « Cathédrale », la plus connue est une cavité impressionnante où la lumière du soleil crée un spectacle féérique. Les coraux sont en excellent état et abritent une grande variété de nudibranches, de seiches et de poissons-clowns.

Le récif de Koh Kradan :

Accessible en snorkeling, ce site est un véritable jardin de corail où les tortues de mer viennent souvent se nourrir. Les plongeurs peuvent y observer des bancs de poissons perroquets et des poissons-anges nageant parmi les coraux aux mille couleurs. C’est un spot idéal pour une plongée paisible et contemplative. Parfaite pour ceux qui souhaitent explorer la vie marine sans descendre trop profondément.

 

Stonehenge (près de Koh Lipe) :

Baptisé ainsi en raison de ses imposants blocs rocheux verticaux recouverts de coraux mous fluorescents, ce site offre une plongée spectaculaire. Les eaux souvent animées par de forts courants. Elles attirent une faune pélagique impressionnante, comme les carangues géantes et les raies pastenagues. Les plongeurs les plus attentifs pourront également apercevoir des hippocampes pygmées camouflés parmi les gorgones.

8 Mile Rock (au sud de Koh Lipe) :

Ce récif profond, situé en pleine mer, est réservé aux plongeurs expérimentés. La descente vertigineuse révèle un site où l’adrénaline est au rendez-vous. Bancs de barracudas, requins-léopards se faufilant entre les rochers et, avec un peu de chance, la silhouette massive d’un requin-baleine surgissant de l’obscurité occupent ce spot… C’est un spot fascinant qui illustre toute la puissance et la beauté de l’océan.

 

La Thaïlande, un voyage en liberté :

De Kamala à Koh Lipe, chaque île a offert une leçon subtile : celle de l’abandon, du lâcher-prise, du silence et de l’ivresse du grand large. En quittant la Thaïlande, une part de soi reste là-bas, flottant quelque part entre les vagues et les récifs, là où le temps se dissout et où la liberté prend tout son sens. Une seule envie comme à chaque voyage : y revenir un jour. 

Quelques vues faites avec « Drony », parce que vu d’en haut c’est encore plus beau !