courbe de sécurité en plongée

Les 10 règles de base pour améliorer la sécurité de vos plongées

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Un sujet important : la sécurité ! Retour sur 10 règles essentielles pour la garantir

En plongée la sécurité est primordiale. Nous l’avons tous appris lors de notre formation, la plongée comporte des risques. C’est souvent ce qui freine les envies de tester ce loisir, ce sport, pas si anodin. C’est aussi ce qui explique que chez les assureurs elle fait partie des pratiques à risque avec l’équitation et le parachutisme… 

On nous explique lors de nos cours quelles sont les causes et les conséquences de ces accidents.

Et on nous dit aussi qu’avec une formation adéquate et suffisamment de préparation la plupart des accidents de plongée peuvent être évités.

Comment ? En suivant et respectant quelques règles. Parmi elles le respect de la courbe de sécurité en plongée est essentielle.

Il faut garder à l’esprit qu’en dépit du danger potentiel, la plongée, globalement et statistiquement, reste une activité sûre.

Alors ces 10 règles pour une plongée en toute sécurité, quelles sont-elles ?

1 Être en bonne condition physique, une des règles préalables

C’est une règle importante et pourtant très souvent sous-estimée. Une mauvaise condition physique (surpoids, problèmes cardiaques, asthme…) peut entraîner une consommation excessive de son air pour les plongeurs. Il est aussi important de bien dormir, d’évitez boire d’alcool avant une plongée. Cela peut sembler évident, mais ces facteurs  augmentent le nombre d’accidents de décompression (ADD).

Un autre point essentiel et que beaucoup ne considèrent pas comme essentiel: toujours être honnête lorsque l’on remplit le questionnaire médical d’avant plongée. J’ai eu l’occasion de plonger plusieurs fois avec des amis qui ne « disait pas toute la vérité ». Ils avaient de l’asthme et n’en ont rien dit dans le questionnaire. Et bien ce n’est pas sans conséquences possibles. 

2  Vérifiez toujours votre équipement

Votre sécurité sous l’eau repose également sur la fiabilité de votre équipement. Le vôtre ou celui mis à disposition par le centre de plongée, ou le club qui assure votre sortie en mer.

C’est pourquoi, il est impératif de toujours procéder à une vérification approfondie de son matériel ainsi que de celle de son binôme, pour éviter tout risque de défaillance sous l’eau.. De plus, il est nécessaire de s’assurer de savoir l’utiliser. Cette règle parait évidente mais elle est souvent négligée. 

Pensez donc toujours à vérifier :

  • l’intégralité du gilet (les purges, le direct system, l’étanchéité)
  • le système de largage des poids (poches ou ceinture)
  • le détendeur évidemment
  • tout le reste du matériel utilisé : palmes, lampe, bouée de signalisation, miroir

Personnellement je m’astreins à un contrôle rigoureux du matériel, le mien et celui de mon binôme. 

 

équipement et sécurité en plongée

3  Ne jamais retenir sa respiration, une règle d’or parmi ces règles

C’est une des règles la plus importante de la plongée sous-marine, avec le respect de la courbe de sécurité en plongée. La première que j’ai apprise de René le propriétaire du Club (choisi enThaïlande pour mon baptême) et qu’il m’a expliqué de long en large. Les fameuses « petites bulles » qui ont donné son nom à ce blog.

Elle est d’autant plus importante lors des phases de remontée. Rappelez-vous de vos cours et de la loi de  Boyle-Mariotte : l’air présent dans les poumons se contracte durant la descente et se dilate pendant l’ascension. Donc, la pression de l’air dans vos poumons double entre 10 mètres et la surface. Retenir sa respiration pendant une ascension peut tout simplement causer des dommages à vos poumons.

Les lésions de ce type sont appelées barotraumatisme pulmonaire. Pour les éviter, une seule règle : continuer simplement de respirer, en expirant doucement, tout le temps. Ne bloquez jamais votre respiration. 

4  Maîtrisez votre vitesse de remontée

Aussi importante que de ne pas retenir son souffle, cette règle consiste à vous dire qu’il faut contrôler ses remontées. Lorsque l’on remonte trop vite, l’azote absorbé par le sang, n’a pas le temps de s’éliminer quand la pression diminue. Des bulles se forment dans le sang et entraînent des barotraumatismes. ça arrive a de nombreux débutants. Et je me rappelle de quelques malheureuses « percées » de mon mari qui lui avait valu les gros yeux de notre moniteur. Cela arrive mais il faut y faire très attention. 

La vitesse recommandée est d’environ 9 mètres/minutes. Si vous plongez avec un ordinateur, celui-ci sonnera en cas de remontée trop rapide. Dans le cas contraire, la règle c’est de ne pas remonter plus vite que les petites bulles, toujours l »es petites bulles », pas plus grosses qu’une tête d’épingle, ou alors c’est que vous allez trop vite. Au début de l’apprentissage on se laisse guider, oui on apprend à maîtriser tout cela plus consciemment au niveau 2. 

Lors de la remontée, n’oubliez pas dégonfler votre gilet. Cela vous évitera de remonter comme un pop corn… Pour cela, utilisez vos purges. La purge haute est la plus efficace. De même, travaillez votre poumon-ballast et réalisez un palier de sécurité de 3 minutes à 5 mètres.

5  Vérifiez votre  pression d’air

Il est important de regarder son manomètre régulièrement. Bon j’avoue moi qui suis assez anxieuse de nature, je le regarde trés (trop?) souvent… Sauf lorsque la plongée est passionnante, quand on est fasciné par un requin baleine ou une belle épave, on a tendance à l’oublier. Et bien il ne faut pas !   Même dans des conditions idéales, on n’est jamais à l’abri d’une panne d’air à la suite d’une défaillance de l’équipement qui serait passée inaperçue.

Il n’y a pas de règle sur la fréquence à tenir. Néanmoins, c’est bien de vérifier environ toutes les 5 minutes. De même, plus vous plongez profondément, ou plus les conditions sont difficiles (forts courants, températures basses, faible visibilité…) plus vous devez vérifier votre manomètre.

En complément de cette vérification,  appliquer la « règle des tiers », limite également le risque d’accidents. Selon cette règle, un tiers de la réserve d’air devrait servir au voyage aller, un deuxième pour le voyage retour et un troisième devrait servir en tant que réserve de sécurité.

Ce qu’il faut retenir, c’est que l’on doit toujours avoir suffisamment d’air dans sa bouteille pour effectuer une remontée lente, pouvoir rester dans la courbe de sécurité et faire son palier de sécurité.

 

Requin baleine rencontré lors d'une remontée tranquille dans la courbe de sécurité

6  Plongez dans vos limites, dans la courbe de sécurité

Lors de votre formation, on vous a appris à utiliser les tables de plongée. Mais qui les utilise encore? On vous a également appris qu’à chaque profondeur, correspond une durée limite à ne pas dépasser sous peine de devoir effectuer un palier de décompression.

D’après les tables PADI, un plongeur ne devrait pas rester plus de 45 minutes à 20 mètres. Au delà, il s’expose à un risque d’ accident de décompression. 

De nos jours, quasiment tout le monde utilise un ordinateur de plongée. Surveillez donc attentivement ses indications. S’il indique qu’à la profondeur actuelle vous pouvez rester encore 8 minutes, commencez à remonter au bout de 5 minutes. En procédant ainsi, vous plongez toujours dans la courbe de sécurité. C’est à dire en dessous des limites de décompression. C’est ce que j’apprécie du reste quand je plonge à l’étranger, en plongée loisir. Ne pas me poser trop de questions. Les profils sont toujours calculés de manière à éviter les paliers, la fameuse courbe de sécurité en plongée. C’est différent avec la FFESSM qui regroupe plus de plongeurs orientés plongée « tek »… 

7  Respectez les limites de votre certification, cela fait partie des règles évidentes

En tant que plongeuse Niveau 2, petit Niveau 2, je suis limitée à une profondeur maximale de 40 mètres. Inutile donc, de descendre à 45 mètres si je n’ai pas la certification requise pour une plongée plus profonde.

Il en est de même pour les plongées requérant une certification spécifique comme par exemple les épaves ou les grottes. Et si je veux allez plus en profondeur, je continuerai à me former dans mon centre de plongée préféré, avec mes moniteurs préférés… 

 

courbe de sécurité plongée

8  Evitez de plonger seul, règle souvent controversée… mais !

Je vais faire hurler les « vieux loups de mer solitaires » qui diront en commentaires « qu’il vaut mieux plonger seul que mal accompagné », je sais! Et bien sûr, la plupart des organisations de plongée délivrent des certifications de “plongeur autonome”. Alors, c’est pas pour rien, hein ?! 

Quoi qu’il en soit, plonger avec un binôme réduit considérablement les risques. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que que tous les exercices d’assistance se réalisent en binôme.

Je n’ai jamais plongé seule et cela ne me viendrait pas à l’esprit. Pourquoi ? Parce que chaque situation d’urgence (panne d’air, crampes, narcose…) peut être résolue avec un binôme. Relisez l’article que j’ai écrit sur une plongée avec plusieurs pannes d’air successives en Corse. Edifiant !  Et pour moi depuis, la messe est définitivement dite et cela fait partie de mes règles de sécurité incontournables!

 

plonger en binôme : règles de sécurité

9  Veillez à ce que votre plongée soit planifiée et si possible dans la courbe de sécurité

Il est important de prendre le temps de planifier sa plongée afin de garantir sa sécurité sous l’eau. « Plan the dive, dive the plan », dit-on à l’étranger…

Mettez-vous d’accord avec votre binôme, guide ou instructeur sur le profil de la plongée, la profondeur maximum prévue, le minimum d’air avant la remontée, en général à 50 bars on remonte…  ou encore sur les procédures d’urgence en cas de perte d’un plongeur. J’ai vécu le traumatisme d’assister à la perte d’un plongeur et je peux vous dire que ça m’a marquée… 

Assurez-vous aussi que vous êtes d’accord sur les signes que vous utiliserez pour communiquer sous l’eau. Il n’est pas rare en effet de plonger avec des personnes utilisant des systèmes différents des nôtres. Relisez si vous le souhaitez l’article mis en ligne sur ce site qui récapitule les différents signes sous l’eau. D’un pays à l’autre les signes peuvent différer. Tenez en compte. 

 

planifier sa plongée fait partie des règles de sécurité
Début du briefing…

10  Enfin évitez les redescentes une fois la remontée commencée

Si de lors de la planification de votre plongée vous êtes convenus de descendre à 25 mètres, commencez alors à remonter après être restés un certain temps à 25 mètres. La remontée se poursuivra ainsi lentement jusqu’à atteindre la surface. Ce qu’il faut éviter à tout prix c’est par exemple de passer de 25 à 16 mètres, d’y rester un certain temps puis de redescendre à 22 mètres. Evitez les « yo-yo », ce comportement est dangereux. En faisant cela, vous risquez d’accumuler trop de gaz dans le sang artériel, et cela peut conduire à des accidents de décompression.

Cela m’est arrivé plusieurs fois avec mon binôme, qui, attiré comme un aimant par telle ou telle espèce, montait et redescendait, pour leur « tirer le portrait ». Au revoir la courbe de sécurité ! Une ou deux belles disputes à la sortie de l’eau et fini ! Plus jamais ça… 

 

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Voilà les règles essentielles pour améliorer la sécurité de vos plongées. Il y en a sans doute bien d’autres…

Je vous invite du reste à re-consulter aussi l’article sur mes 5 conseils sécurité pour éviter la panne d’air en plongée qui complète ce petit récapitulatif...

 

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